L’Ouest Américain, c’est grand, très grand. Et puis c’est beau, très très beau ! Alors on regarde plein de photos extraordinaires, on se décide à y aller et on veut tout voir ! Oui mais… non.
Même en partant un mois, vous ne verrez pas le quart de ce qui est intéressant, alors déjà, mon premier conseil sera de se mettre en tête qu’il faudra y retourner si vraiment cette très vaste région vous attire. Voilà, ça c’est dit :) Je vais entreprendre de vous donner ici des conseils pour préparer cette belle aventure. Amis « débutants » (les pro n’ont pas besoin de moi !), j’espère que ces quelques points vous aideront dans vos réflexions et votre préparation.
Agence de voyages ou huile de coude ?
Première question : qu’attendez vous de votre voyage ? En fonction du type de voyageur que vous êtes, la réponse ne sera bien sûr pas la même. La première idée qui vient souvent à l’esprit, c’est de s’adresser à une agence de voyages, afin que celle-ci vous concocte un circuit sur mesure qui vous fera passer par tous les incontournables. Le problème de ce système, c’est que vous passerez plus de temps en car sur les belles routes de l’Ouest, et dans les boutiques ayant des accords avec votre compagnie, qu’à visiter.
Les circuits montés par les agences ne font que survoler ces lieux magiques, et vous êtes souvent logés loin des parcs naturels (par souci d’économies…) ce qui allonge encore les temps de trajets. Il n’est pas question ici de démonter ce mode de voyage, même si personnellement il ne me conviendrait pas du tout, mais simplement de vous montrer qu’il existe d’autres solutions plus sympas, parce que monter un voyage dans l’Ouest Américain n’est en fait pas bien compliqué.
Si vraiment vous ne souhaitez pas vous débrouiller tout seul, un bon compromis est de passer par l’intermédiaire d’une agence pour réserver vos billets d’avion, vos hôtels, voire votre véhicule. Il me semble cependant bon d’avoir étudié le sujet avant, pour voir quel parcours vous voulez effectuer et combien de temps vous voulez passer à chaque endroit. Faire un petit tour sur Booking.com pour repérer des hôtels, et surtout leur emplacement, n’est pas une démarche inutile non plus. En gros, arriver vers l’agence en montrant bien que vous savez ce que vous voulez et surtout ce que vous ne voulez pas ! Personnellement, j’étais passée par Voyageurs du Monde pour mes deux premiers séjours aux Etats-Unis (Circuits établis par mes soins en Floride et Georgie / Caroline du Sud) et je n’ai absolument pas été déçue. L’agence avait réservé les vols, tous les hôtels et la voiture, tout s’est merveilleusement bien passé et les logements étaient de bonne qualité.
Mais pour l’Ouest, j’ai opté pour la solution « je me débrouille toute seule », en principe un peu plus économique !
Alors oui, il faut bosser, ça prend du temps, mais très sincèrement ça fait partie du plaisir du voyage !
Je me lance, par où je commence ?
C’est décidé, vous voulez « faire l’Ouest Américain » ! C’est bien joli tout ça, mais par où commencer ? Je prends mon billet d’avion et je vois ce qu’il se passe ? Non ! Ok, j’ai dit que c’était simple à organiser, mais il ne faut pas faire n’importe quoi non plus :)
Déjà, sachez qu’il vous faudra bien 6 mois à un an pour préparer tout ça, à cause notamment du prix des billets d’avion et des disponibilités dans les hôtels.
Plusieurs points sont à prendre en compte avant d’entrer dans le vif du sujet, en fonction du temps que vous avez sur place bien sûr.
Le temps disponible & les distances
Comme déjà évoqué plus haut, oubliez l’idée de « faire l’Ouest Américain », ce n’est pas possible. Bien sûr, tout dépend de la durée de votre voyage, donc une fois celle-ci établie, établissez une petite liste des lieux que vous souhaiteriez voir puis ouvrez Google Maps. Ça paraît bête, mais les distances sont importantes là-bas. Afin d’avoir rapidement une idée de la faisabilité de vos envies, c’est une étape indispensable… qui peut donner lieu à des déceptions je vous l’accorde ! Une petite idée : de Santa Fe (Nouveau Mexique) à Los Angeles (Californie), il y a 849 miles (1367 kilomètres) et de Denver (Colorado) à San Francisco (Californie), 1253 miles (2017 kilomètres), et tout cela sans détours pour visiter (ou faire pipi…) ! C’est parlant j’espère ?
Donc les distances, un point important à étudier avant d’établir un circuit. N’oubliez pas qu’il faudra garder un peu de temps pour visiter quand même (et manger et dormir, accessoirement !). Oui, je sais, cela semble encore une fois stupide comme remarque, et pourtant beaucoup de gens établissent des circuits en prenant en compte le temps de route certes, mais sans penser au temps de visite ! Or certains lieux méritent vraiment qu’on s’y attarde, d’où les choix qu’il faudra faire…
Cette question de la distance est importante dès votre arrivée. En effet, il est plutôt utopique de s’imaginer faire 4 heures de route (Los Angeles -> Las Vegas par exemple) après 11 heures de vol (et ça c’est sans escale !), en tous cas ce n’est pas super raisonnable à mon avis ! On va dire qu’en moyenne, un temps de parcours raisonnable par jour va de 1 à 4 heures, au delà de 6 heures, c’est trop et une étape est nécessaire. Avant d’établir un vrai trajet donc, commencez par synthétiser : choisissez une zone géographique, le type de paysages que vous préférez voir etc… Et ne perdez pas de vue qu’un rythme trop soutenu ne vous permettra pas d’apprécier le voyage. Une petite idée de l’échelle ci dessous :
Mieux vaut donc en voir moins, mais mieux !
La Saison
Tout le monde ne peut pas partir au Printemps ou en Automne, quand les températures sont encore agréables et la foule derrière son bureau (En plus, si la météo était une science exacte et stable, ça se saurait ! Cette année, le Printemps est capricieux…). Il va donc falloir prendre en compte les aléas climatiques. Pas mal de parcs, comme Bryce Canyon dans l’Utah ou Yosemite en Californie (pour ne citer qu’eux), sont en altitude, et peuvent donc se retrouver enneigés en hiver, rendant certains spots inaccessibles. En été, c’est la chaleur étouffante qui peut poser problème pour effectuer des randonnées, à Death Valley par exemple, où les 50 degrés s’atteignent très facilement.
N’oubliez donc pas de prendre en compte ces éléments au moment de l’élaboration de votre périple. Certaines randonnées qui paraissent simples peuvent être difficilement supportables à certaines heures, ne négligez pas non plus votre état de forme.
La saison est également très importante pour la réservation des hôtels. Si vous partez en plein été, vous ne pouvez pas vous permettre de trop attendre si vous voulez loger dans les parcs ou au plus près de ceux-ci. Il faut souvent s’y prendre un an à l’avance pour avoir une chambre dans la majorité des parcs nationaux, Yellowstone ou Grand Canyon par exemple. En cas de voyage hors haute saison, il sera plus simple de faire un voyage un peu moins « figé » et de se loger sans réservation.
Enfin, même si vous venez en plein été mais que vous comptez passer sur la côte Pacifique, vers San Francisco par exemple, n’oubliez pas votre petite laine ! Les écarts de températures sont impressionnants, en Juin j’ai eu 38° à Moab puis 18° le lendemain à San Francisco, un coup à s’enrhumer tout ça !
Le Budget
Vous pensiez que j’allais vous laisser prendre votre billet d’avion maintenant ? Et bien non toujours pas ! Allez si, vous pouvez commencer à écumer les comparateurs de prix, mais c’est tout !
A ce stade, Internet devient votre meilleur ami, s’il ne l’était pas déjà. Vous savez où vous voulez aller, quand et combien de temps, c’est déjà pas mal. Il va maintenant falloir organiser et budgétiser tout cela.
Le but est bien évidemment de faire quelque chose de logique, qui vous fasse profiter au maximum de ce que vous allez voir, le tout à prix doux. Il est donc temps de faire quelques petites recherches sur les sites adéquats. Donnez-vous une idée de ce que va coûter votre billet d’avion à la période qui vous intéresse, de même pour les hôtels et la location de voiture.
N’hésitez pas à faire des simulations sur les sites de plusieurs compagnies aériennes. Pour les hôtels, le prix varie assez peu que vous alliez sur Booking ou sur le site de l’hôtel généralement, mais allez sur les deux tout de même, on peut avoir des surprises ! Le mot d’ordre en gros c’est : comparez !
Si vous voulez camper, les parcs nationaux sont en général dotés d’espaces pour ce type d’hébergement, mais là encore il ne faut pas traîner pour réserver.
A partir de là, vous pouvez commencer à aller traîner sur les forums de voyages où des habitués pourront vous conseiller au mieux (ou venir ici !), mais présentez-vous déjà avec un minimum de préparation. Tout d’abord parce que ce n’est pas aux autres de faire tout le boulot, et puis parce que ce voyage est avant tout le vôtre ! Il doit correspondre en premier lieu à vos attentes et vos goûts. Malgré tout, ne négligez pas les conseils qui vous seront donnés, il y a sur les forums plein de gens qui ont parcouru ces contrées plusieurs fois et qui connaissent bien les erreurs à ne pas commettre. Si l’on vous dit à plusieurs reprises que vous allez galérer avec votre itinéraire, c’est probablement vrai !
Voilà, vous avez défriché le terrain, on va pouvoir s’attaquer aux choses sérieuses. Après avoir survolé, il est temps de réunir les idées et de faire des simulations plus concrètes
en fonction des critères précédemment cités.
Géolocalisez vos points d’intérêts, à partir de là vous pourrez voir si vos points de départ et d’arrivée sont logiques et pratiques.
Boucle ou pas boucle ?
Plusieurs types d’itinéraires sont en effet possibles dans cette région, les Etats-Unis ne manquent pas d’aéroports internationaux mais également, nous en parlerons plus loin, d’aéroports nationaux qui peuvent rendre sacrément service.
Il n’y a pas de solution idéale, à vous de déterminer ce qui vous correspondra le mieux. Le premier type d’itinéraire c’est la boucle : vous arrivez à un endroit, vous repartez du même.
Exemple de boucle Ouest USA :
Dans le cas ci-dessus, vous arrivez à Las Vegas et repartez de la même ville. Cela vous permet de prendre des vols allers-retours simples et non des vols dits « multi-destinations ». Mais contrairement à ce que l’on pourrait croire, les vols multi-destinations ne sont pas nécessairement plus chers (encore une fois il faudra effectuer des comparaisons), et peuvent s’avérer très pratiques. En effet, faire une boucle vous impose des kilomètres supplémentaires pour retourner à la case départ, et en plus vous risquez de revoir les mêmes choses qu’au début (enfin ça, vu la richesse de ces coins ça peut s'éviter !).
En décidant de repartir depuis un autre aéroport, pas de retour sur vos pas ! Du coup, plus de choses à voir sur la même durée, c’est pas beau ça ?
L’inconvénient, et il ne faudra pas le négliger dans votre budget, c’est que lorsque vous louez un véhicule dans une ville et que vous le rendez dans une autre, il y a souvent des frais de « Drop off ». Nous en reparlerons au moment de la location de voiture.
A part ça, il faut bien admettre que la formule multi-destinations est plutôt sympa à mon goût.
Exemple d’itinéraire avec vols multi-destinations, arrivée Los Angeles, départ San Francisco :
Dans les deux cas, et comme je l’évoquais plus haut, n’hésitez pas à regarder si vous ne pouvez pas effectuer certains trajets en avion, via des vols internes. Au cas où vous auriez la folie des grandeurs, comme moi qui ai voulu caser San Francisco dans un road-trip de 11 jours, sachez qu’il est possible de prendre l’avion partout… ou presque allez ! Les Etats-Unis possèdent beaucoup de petits aéroports nationaux, d’où partent des vols pour de petits trajets d’état à état. Pour ma part, j’ai pris un vol à Grand Junction, Colorado, pour aller à San Francisco, via Phoenix. J’ai perdu un peu de temps c'est vrai, mais j’ai eu le voyage qui me faisait plaisir, et ce n’était pas beaucoup plus cher.
On réserve les vols !
Ça y est, vous êtes contents de vous, vous savez ce que vous voulez faire, comment le faire et combien vous voulez investir ! C’est super ! Il est temps de se concentrer sur la réservation des vols.
Il existe évidemment un grand nombre de compagnies aériennes pour vous emmener vers la destination de vos rêves, je n’en citerai que quelques unes déjà testées, mais la liste n’est pas exhaustive.
Plus vous réserverez tôt, moins les vols seront chers. Ce principe a cependant une exception : si les vols ne sont pas pleins, vous trouverez de bonnes opportunités à la dernière minute… mais c’est rarement le cas pour l’Ouest Américain tout de même, surtout en saison haute. Personnellement, et parce que je suis une stressée de nature, je ne vous recommande donc pas d’attendre LA super affaire. Faites des comparatifs sur quelques semaines, puis décidez-vous.
La question qui risque de vous venir à l’esprit ensuite, c’est celle de savoir si vous prenez un vol avec escale ou non (Je ne mets volontairement pas de « s » à escale, parce que franchement, plusieurs escales ça devient lourd, mais ce n’est que mon avis !). Bien souvent, ils sont moins chers, mais ils peuvent vite devenir galère aussi.
Sachez que lorsque vous arriverez aux Etats-Unis, vous allez devoir passer l’immigration (et l’attente peut-être longue), récupérer vos bagages, passer les douanes, puis remettre vos valises sur un tapis pour le vol suivant. Cela prend du temps, et il faut donc prévoir un temps d’escale minimum pour tout faire sans stresser (surtout dans certains gros aéroports). Le temps recommandé est en général de 2 heures.
Si vous ratez votre second vol, les compagnies vous recasent en principe sur le suivant, mais c’est contrariant, alors autant être prudents dès le départ.
Autre cas : faire une escale en Europe. Dans ce cas, elle peut être plus courte, vous n’aurez probablement qu’un poste de contrôle à passer, et pas de récupération de bagages qui seront directement dirigés vers votre vol international.
Voici quelques liens vers les sites de compagnies testées (et généralement approuvées). Certaines travaillent en code-share, comme Air France et Delta Airlines par exemple, ce qui fait que vous pouvez très bien réserver un vol sur le site Air France qui sera en fait effectué par Delta (et inversement). Du coup, il est possible qu’un vol réservé par exemple sur United Airlines vous fasse faire une escale en Allemagne parce qu’opéré par la Lufthansa… (Oui, il faut suivre !) :
Pour les vols internes :
Sachez que toutes les compagnies Américaines citées plus haut proposent bien sûr des vols internes.
Pour exemple, au départ j’avais pris un vol Paris-Los Angeles (Je payais mon billet en miles, et cela ne me permettait pas de me rendre directement à Las Vegas, point de départ de mon itinéraire) et je comptais faire Los Angeles-Las Vegas en voiture (4 heures de trajet à peu près). Comme je le disais, faire 4 heures de route après 11 heures de vol bof, cela obligeait donc à faire ce trajet le lendemain matin, et donc à perdre une matinée. J’ai donc fouiné un peu et trouvé un vol interne avec Delta Airlines (à 48€ par personne en plus), que j’ai pris juste après le vol international. Résultat : en une heure j’étais à Vegas et je n’avais pas perdu de matinée, une escale qui valait le coup ! Convaincus ?
De mon point de vue, les compagnies Américaines proposent des avions un peu plus vieillots mais bon, rien de bien dramatique non plus. Mon plus mauvais souvenir reste un vol sur British Airways avec des hôtesses super désagréables… en plus je n’aime pas les escales à Londres, je trouve que l’on met bien trop de temps à passer la sécurité !
Pour vous aider un peu, ce site recense toutes les statistiques relatives aux compagnies aériennes :
Bien, les vols sont pris, il faut maintenant se lancer à la recherche des hébergements. Je vous parlerai ici des hôtels, car je n’ai pas testé les campings ou l’hébergement chez l’habitant.
Où je dors ?
Pour ma part, dodo dans une tente en pleine nature et utilisation de toilettes sèches…bof ! Je ne vais donc pas m’étendre sur le sujet ! Les Etats-Unis possèdent tellement de bonnes adresses avec de vrais murs, ce serait dommage de ne pas les tester :)
Cependant si vous êtes fan de camping :
Plusieurs solutions s’offrent à vous dans le domaine du logement, et tout dépend bien sûr de votre budget ! Attention, n’oubliez pas qu’aux Etats-Unis, les prix sont indiqués hors taxes, il faudra donc ajouter le montant de celles-ci au prix qui vous est annoncé. Sur Booking, le pourcentage de taxes (qui varie d’un état à l’autre) est indiqué.
La première, ce sont les petits hôtels dits « de base » ou Motels, de ceux que l’on voit beaucoup dans les films Américains, avec la place de parking devant la porte de la chambre. Pas le grand luxe, mais généralement propres et souvent suffisant pour une nuit ou deux. Certains vous proposeront un petit déjeuner, d’autres pas, mais les endroits où manger ne manquent pas aux USA. De plus, beaucoup d’Américains prennent leur petit-déjeuner à l’extérieur, il est donc plus facile que chez nous de trouver un endroit où prendre un repas copieux dès le matin.
Personnellement, je recommande les hôtels de chaîne, généralement on sait à peu près où l’on met les pieds. Quelques exemples ci-dessous :
La deuxième solution, ce sont les hôtels de chaîne d’une gamme un peu supérieure, du style Best Western. Personnellement, c’est souvent vers ceux-là que je me tourne. Je n’ai jamais été déçue ou eu de mauvaises surprises. Bien souvent, le petit-déjeuner est compris et il est, ma foi, tout à fait correct. Les chambres sont spacieuses et possèdent souvent un petit frigo.
Je recommande par exemple ceux-ci, mais il y en a bien d’autres !
Enfin, il y a aussi des Bed & Breakfast très sympathiques dans les états de l’Ouest Américain. Je n’ai malheureusement pas testé cette formule, mais j’ai eu de bons retours et ça me tenterait bien. Deux adresses de charme à Moab, mais là il faut un peu plus mettre la main au portefeuille :
Après, si vous êtes aventurier, il y a toujours moyen de dormir à l’arrière d’un grand 4×4 ou d’un SUV, mais là, je cède ma place…!
Il est évidemment plutôt conseillé de dormir dans les parcs nationaux (ou vraiment au plus près) pour optimiser vos visites, ce qui fait tout de suite grimper les prix. Mais avoir une heure de route à faire le matin avant d’arriver à Bryce Canyon ou au Grand Canyon, quel dommage ! Généralement, vous trouverez non loin des hôtels de chaîne tels que ceux que j’ai cités (à Bryce Canyon par exemple, deux Best Western à l’entrée du parc), mais ce n’est pas vrai partout. Si vous souhaitez dormir à Grand Canyon Village, au plus près du site donc, il faudra réserver via l’agence Xanterra, qui gère les hôtels sur place (Egalement valable pour Yellowstone ou Zion National Park entre autres) :
A Monument Valley, si vous ne souhaitez pas dormir à l’hôtel The View (le seul sur place), qui offre une vue extraordinaire mais qui est aussi très cher, il vous faudra pousser jusqu’à Mexican Hat à 20 minutes de là. Cela reste raisonnable, mais trouver des prix tout doux à si peu de distance n’est pas facile partout !
Pour les parcs de Canyonlands ou Arches, vous trouverez forcément votre bonheur à Moab, quel que soit votre budget (De toute façon, il n’y a pas d’hôtels dans les parcs là-bas !).
Au delà de cette histoire de prix, n’oubliez pas que ces coins sont très prisés en haute saison, pensez à réserver vos hébergements suffisamment à l’avance (Dès que vous êtes sûrs pour vos billets et votre parcours en fait). Il se peut même qu’en réservant bien à l’avance, les prix soient plus intéressants. Deux sites indispensables pour vos recherches, booking et tripadvisor bien sûr !
Information importante si vous allez à Las Vegas : les nuits d’hôtel sont bien plus chères le week-end là-bas (du simple au double parfois !), si vous pouvez caser cette ville un autre jour, n’hésitez pas. Vous trouverez alors des chambres dans de grands hôtels très sympas à des prix, si ce n’est raisonnables, en tous cas plus attractifs. Surveillez les promos sur les sites web, on y propose parfois de quoi se faire plaisir à prix abordable. Voici un site sur lequel vous pourrez faire un comparatif :
Pour finir, deux adresses que l’on trouve un peu partout pour les petits-déjeuners, les Ihop et les Denny’s (Valable pour n’importe quel repas). Mais n’hésitez pas à tester les Diner qui ne sont affiliés à aucune chaîne aussi.
Louer ma voiture
C’est un road-trip donc il faut… une voiture !
Là encore, il faudra vous adapter en fonction de votre type de voyage. Si votre but est de chevaucher dans l’Ouest les cheveux au vent, alors là il faut louer une Mustang ! C’est mythique, et puis on peut faire son kakou, eh eh !
Plus classique et plus abordable, la berline. Ce véhicule standard vous permettra sans problèmes de vous rendre sur les principaux lieux touristiques (mais souvent il faut marcher après !). Même la piste de Monument Valley est abordable en berline, le début (et la fin puisque c’est une boucle) est un peu chaud, il faut y aller doucement, mais j’ai vu plein de berlines passer sans aucuns soucis.
La solution la plus souvent conseillée est tout de même le SUV, plus petit qu’un 4×4 mais plus haut perché qu’une berline. Ce type de véhicule vous permettra de vous aventurer sur des sections de routes non pavées, des pistes. La prudence reste de mise (Et n’hésitez pas à réviser comment on change une roue !), mais le SUV est un excellent compromis qualité/prix pour l’Ouest Américain.
Si vraiment votre programme est très axée sur les pistes et les lieux isolés, prenez alors un vrai 4×4 pour plus de sécurité.
Bon nombre de sites existent pour louer votre véhicule, Hertz, Avis, Alamo , pour ne citer qu’eux. Une adresse pour les comparer :
Si vous êtes détenteur d’une carte de fidélité de compagnie aérienne (Flying Blue par exemple chez Air France) ou de certaines cartes bleues (American Express entre autres), vous pouvez souvent bénéficier de remises chez les loueurs, renseignez-vous !
Vérifiez bien que votre contrat de location inclut un minimum d’assurances. La responsabilité civile, indispensable en cas d’accident, et la LDW (tous risques, pensez à vérifier le montant des franchises éventuelles). Souvent, vos assurances de cartes bleues proposent des assurances complémentaires, si vous avez le courage, lisez-les… ou un petit coup de fil avant de partir.
Sur place, l’agent au comptoir va probablement vous proposer des assurances en plus et pas forcément nécessaires. Ce n’est pas facile après 11 heures de vol et avec la fatigue, mais restez fermes si vous n’en voulez pas, en général ils finissent par abandonner (testé pour vous à Las Vegas, le Monsieur nous proposait un surclassement… mais en payant ! Il est allé jusqu’à prétendre que nous pourrions griller le moteur en nous rendant dans le Colorado, à cause des montagnes… hum !). Bref, soyez sympa mais ne lâchez pas ! Sachez que vous louez une catégorie de véhicule et non un modèle précis, c’est une fois sur la parking que vous aurez le choix (ou non…) de la marque et du modèle.
A savoir : les assurances ne fonctionnent que si vous roulez sur des routes goudronnées, les aventures sur les pistes sont à vos risques et périls. A noter aussi, les voitures sont automatiques là-bas, il faut s’y habituer, mais après c’est un vrai plaisir.
La conduite aux Etats-Unis est réputée comme plus facile qu’en France. Bien que les distances soient importantes, les routes sont si larges et les paysages si beaux, qu’on ne voit pas le temps passer !
Il est recommandé (comme partout hein !) de respecter les limitations de vitesse, et je dirais même d’autant plus que les shérifs peuvent parfois sortir de nulle part ! Les véhicules de location sont majoritairement équipés du régulateur de vitesse.
Si l’on trouve des stations-services facilement dans les villes, il n’en est pas de même dans les contrées plus sauvages. Compte-tenu des distances dont nous avons déjà parlées, pensez à remettre de l’essence, quand bien même votre réservoir serait encore bien rempli, si vous attaquez une longue journée avec des pistes ou dans un parc. Un voyageur averti en vaut deux !
Les agences de location vous proposeront probablement la location d’un GPS, ce qui en soi est une bonne idée. Cependant, c’est généralement super cher ! Si vous en avez un à la maison, téléchargez une carte USA et hop, le tour est joué. Nous avions opté pour cette solution et nous n’avons rencontré aucunes difficultés.
Enfin, je reviens un instant sur les frais d’abandon en cas de retrait de la voiture dans une ville et du dépôt dans une autre. Il n’y a pas de frais de drop-off entre la Californie et le Nevada, pour les autres états il me semble bien que c’est au bon vouloir du loueur. Partez tout de même du principe qu’il faut ajouter cette somme à la location, somme variable qui peut atteindre jusqu’à 600$. Normalement, c’est indiqué sur le site au moment où vous effectuez votre location.
Un peu d’administratif
Oui, je sais, c’est enquiquinant mais il faut y penser.
Je ne vous ferai pas l’affront de vous rappeler qu’il faut un passeport biométrique valide :) Mais surtout, il faut remplir l’Esta. Ce document, à remplir en ligne, n’est ni plus ni moins que votre inscription au programme d’exemption de visa. Vérifiez bien si vous êtes éligible en fonction de votre nationalité, dans le cas contraire il faudra demander un visa. L’Esta s’obtient à partir de ce site (et aucun autre !) :
C’est le site officiel. Obtenir cette autorisation vous en coûtera 14$ par voyageur, mais comparé aux 54$ que les sites d’arnaque essaient de vous extorquer…
Cette autorisation électronique remplace le papier vert que l’on remplissait dans l’avion dans le temps. Il vous sera posé plein de questions (de plus en plus pour ce que j’en sais, apparemment maintenant on vous demande aussi le nom de vos parents !), auxquelles je vous conseille de répondre non !
Cette procédure est indispensable et elle doit être effectuée au maximum 72 heures avant votre départ (La prudence voudrait que ce soit fait avant les réservations de vols ! Au cas où…). La réponse à votre demande est quasiment instantanée de manière générale. Mais attention, on a vu des cas où la réponse n’arrivait pas tout de suite. Ne paniquez pas, surveillez durant quelques jours, les autorités Américaines auront peut-être jugé nécessaire de faire de petites vérifications… ou pas d’ailleurs, on ne sait pas trop ce qu’il se passe derrière tout ça.
Si l’autorisation vous était refusée, et sachez qu’on ne vous en donnera pas la raison, il faudra alors tenter d’obtenir un visa auprès de votre ambassade… mais ce n’est pas gagné.
Bref, soyez prudents, faites votre Esta avant de prendre vos billets, cela vous laissera le temps de vous retourner en cas de refus. Relisez bien vos réponses, la moindre erreur peut vous coûter cher : un refus de l’Esta + un éventuel fichage qui vous empêchera de l’obtenir ultérieurement également !
Bon à savoir : l’obtention de l’Esta n’assure pas l’entrée dans le pays (même si ça part plutôt bien !), la décision reste à la charge de l’officier d’immigration devant lequel vous vous retrouverez à l’arrivée. Mais bon, pas d’inquiétude, les questions posées ne sont pas très compliquées, on vous demande généralement si vous venez pour le boulot et des vacances, parfois où vous allez loger, ce que vous faites comme métier… ce genre de choses.
Que faire en cas d’erreur sur l’Esta :
Voilà, c’est tout pour la paperasse !
En vrac, les petits plus pour vous aider
Pour finir, quelques petites idées ou conseils sur divers thèmes pour vous aider à finaliser votre préparation.
J’avais pour ma part préparé un roadbook papier assez complet avec tout un tas de cartes (plans de ville, mais également de randonnées citadines ou non) et le programme des journées. J’ai trouvé ça utile et pratique, maintenant il est évident qu’il ne sert à rien de faire un programme minuté, vous ne le tiendrez jamais ! Ceci dit, le roadbook est une ligne conductrice, et s’il est bien fait, vous savez combien de temps il vous faut pour aller d’un lieu à l’autre, voire même combien de temps il vous faut pour visiter chaque spot… mais ça c’est sans compter sur la magie qui opère une fois sur place ! Laissez-vous aussi guider par vos nouvelles envies. Le roadbook est un bon support, puisque vous avez sous la main toutes les informations qui peuvent vous être utiles (A part la météo du jour...!) et ce même s’il n’y a pas de réseau ! Ah oui tiens, le réseau, ne comptez pas trouver internet partout hein, on est aux Etats-Unis mais la technologie a ses limites au fin fond de l’Utah !
En tous cas, ne pas avoir à chercher son chemin, une adresse précise ou le plan d’une ligne de bus est un gain de temps appréciable, c’est payant le travail en amont. J’avoue, j’avais même un tableau avec les horaires de check-in et check-out des hôtels !
En ville vous trouverez tout ce qu’il faut pour acheter des produits d’hygiène et autres indispensables de la vie quotidienne. Cependant, avoir préalablement préparé une petite trousse à pharmacie, que l’on glissera plutôt dans sa valise de soute, n’est pas une mauvaise idée. Le petit tube de crème après-soleil qui va bien, les cachets contre le mal de crâne ou encore l’anti-moustiques seront autant de produits que vous serez peut-être contents d’avoir sous la main.
Pour la valise proprement dite, pensez à laisser un peu de place si vous comptez faire les outlets à Las Vegas ou ailleurs ! Si vous ne voulez pas trop vous charger, les motels et hôtels ont souvent un service de nettoyage du linge ou directement une laverie pour que vous vous en chargiez vous-même.
N’oubliez pas de vous équiper en fonction des lieux que vous allez visiter, comme je l’ai déjà évoqué, certains parcs sont en altitude, il peut y faire très chaud la journée et frisquet le soir. Ne prenez pas que vos bermudas fleuris et vos tongs :) Une paire de bonnes chaussures de randonnée est indispensable si vous voulez crapahuter un peu dans les roches rouges, un sweat épais recommandé pour une soirée à San Francisco, un maillot de bain si votre hôtel dispose d’une piscine… Un petit plongeon après une longue marche dans un parc de l’Utah en plein été sera grandement apprécié par votre corps endolori de courbatures !
Le premier achat qui me semble indispensable pour votre petit tour, c’est une petite glacière que vous laisserez dans la voiture et dans laquelle vous conserverez de quoi vous rafraîchir au retour des randos ou pique niquer en route. On en trouve dans tous les Walmart, Walgreens… A la fin, abandonnez-là dans le coffre de votre voiture de location, je crois que les loueurs ont l’habitude…!
Pour les balades, nous avions acheté (chez Décathlon tout simplement), des sacs à dos dans lesquels nous pouvions placer une poche à eau (Camelbak). C’est très pratique, pas besoin de se trimballer des bouteilles et il suffit d’aspirer dans un tube au niveau de l’épaule pour boire. Bon, la première gorgée, qui est dans le tube, a eu le temps de chauffer, mais on finit par recevoir l’eau plus fraîche qui est encore à l’ombre dans le sac ! Il existe plusieurs contenances.
Vérifiez sur les sites des parcs, bien souvent la quantité d’eau qui vous sera nécessaire est indiquée en fonction de la balade prévue.
L’entrée dans les Parcs Nationaux est à 25$, cependant il existe un pass annuel à 80$ qui vous permettra de rentrer partout. Vous l’achetez à la guérite du premier parc que vous visitez, et vous êtes tranquilles ensuite, vous n’avez plus qu’à le montrer au ranger à l’entrée et le tour est joué. Attention, ce pass n’est valable que dans les National Park (Grand Canyon, Bryce Canyon ou encore Arches par exemple) et non dans les State Parks (Comme Valley of Fire, Dead Horse Point ou Monument Valley qui est un parc géré par les Indiens Navajos). Toutes les informations ici :
Le pass s’amortit vraiment très vite, faites votre calcul en fonction de ce que vous aurez choisi de voir, mais le plus souvent on rentre dans ses frais. Pour ma part, j’ai fait 5 parcs qui acceptaient le pass, hop 45$ d’économies !
En conclusion…
Voilà, je crois que vous êtes parés pour préparer votre Road-Trip dans l’Ouest Américain ! Mais bien sûr, je ne suis pas infaillible, j’ai dû oublier plein de trucs :) Alors n’hésitez pas à laisser vos questions, peut-être que je pourrai y répondre !
Quoiqu’il en soit, tout cela n’est pas bien compliqué et le jeu en vaut la chandelle, ne serait-ce que pour la satisfaction que l’on a à avoir tout préparé soi-même. Et quand en plus sur place tout se passe comme prévu, alors là c’est le top !
Bon voyage !
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